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Blois : ouverture d'un vaste chantier archéologique dans le quartier Vienne
Dans le cadre du projet de reconversion de l'hôpital psychiatrique du quartier Vienne, un diagnostic archéologique a été réalisé en 2012 par des archéologues de l'Inrap. Les résultats positifs de cette première intervention ont conduit l'État (Drac Centre) à prescrire une fouille archéologique, menée par une équipe de l'Inrap du 14 octobre 2013 au 13 juin 2014 (fin prévisionnelle).
Le site fouillé se trouve dans un secteur peu urbanisé jusqu'au début du XXe siècle. Relativement éloigné de la tête du pont Jacques-Gabriel (construit après 1716), il fut épargné par les bombardements de 1940, ce qui laisse présager une bonne conservation des vestiges. La fouille actuelle est la première de ce type pratiquée dans le quartier Vienne. D'une emprise importante (11 578 m2), ce chantier pourrait apporter un éclairage nouveau sur l'histoire de ce secteur de la ville mal connu pour les périodes antérieures au XVIe siècle.
Dans la plaine d'inondation
D'une rive à l'autre du fleuve
Après un long déclin, un renouveau urbain accompagne la puissance croissante des comtes de Blois à partir du IXe siècle. La société s'est fortement christianisée et les signes de ce phénomène sont omniprésents dans la ville qui déborde désormais ses limites antiques. Églises et abbayes sont implantées sur les berges du fleuve, alors que le château comtal domine la cité. L'église Saint-Saturnin, toute proche, aurait connu une phase de construction au Xe ou au XIe siècle.
Un quartier à l'identité bien marquée
Sur la rive gauche, le développement du quartier Vienne suit un rythme bien différent avec une expansion plus modeste. C'est néanmoins durant les périodes médiévale et moderne que l'image d'un lieu laborieux et dynamique, dont les activités sont résolument tournées sur le fleuve, s'attache au quartier Vienne. Les parcelles fouillées, un peu à l'écart, jouxtent le cimetière à galeries édifié au début du XVIe siècle, dénommé « aître » ou « cloître » Saint-Saturnin. Elles sont ensuite acquises par l'hôpital général de Vienne dans les années 1680-1690. Le contexte global est donc propice à y implanter des espaces funéraires, mais pour quelle population ? Ce sera le travail de l'historien, des archéologues et des anthropologues de répondre à cette question.
Flore Baubion
Chargée du développement culturel et de la communication
Inrap Centre-Île-de-France
Tél. 06 33 11 41 32
valorisation-cif [at] inrap.fr%20" target="_self">valorisation-cif [at] inrap.fr
Marie-Christine Carle
Direction du développement
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Tél. 01 40 08 80 53
marie-christine.carle [at] inrap.fr