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Hôtel Saint-Livier, rue des Trinitaires (1)
A Metz, Moselle, l'hôtel Saint-Livier a fait l'objet d'une évaluation archéologique des élévations intérieures.
Les trois façades n'ont pas bénéficié de cette approche en raison de leur réfection récente. En revanche, l'une des quatre élévations doit cependant être restaurée. Dans cette optique, le parement extérieur haut de 17 m et long de 12 m a fait l'objet d'un décrépissage par une entreprise puis d'une étude et de relevés archéologiques.
Dans son état final, l'élévation comporte des baies dont les datations s'étalent de la seconde moitié du XIIe s. à la fin du XIXe s. Compte tenu des résultats de la campagne de 1998, approfondis et confirmés par cette étude, cinq périodes sont distinguées. La première concerne un édifice originel. Provenant de ce dernier, trois baies caractéristiques de l'époque romane sont récupérées à l'étape postérieure. La deuxième période concerne un édifice dont le couronnement crénelé a disparu à la fin du XIXe s. Sa façade est percée au rez-de-chaussée et au premier étage de fenêtres hautes (2,70 m) et étroites (0,50 m). Celles-ci s'achèvent par un linteau engravé d'un trilobe et sont approximativement datées des XIIIe-XIVe s. Les deuxième et troisième étages sont ajourés par les baies romanes récupérées et remises en place. Au cours de cette « période gothique », la façade connaît un ordonnancement régulier rythmé par les ouvertures des quatre niveaux scindés en deux registres qui bordent l'emplacement d'une cheminée intérieure. Ce programme est profondément bouleversé par le percement de nouvelles fenêtres aux XIe-XVIe s., au XVIIIe s. puis à la fin du XIXe s. qui occultent respectivement celles des étapes précédentes.
La campagne de sondages de 1998 et l'étude de 2002 autorisent une approche nouvelle de l'hôtel Saint-Livier, édifice patricien majeur de la ville de Metz. Enfin, ces résultats participent à sa restauration précédant l'installation du Fonds régional d'art contemporain de Lorraine.