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L'esclave dans la société coloniale. Les cimetières de Guadeloupe, un champ d'investigation privilégié
Colloque
Archéologie de l'esclavage colonial
Colloque international organisé par l'Inrap, le Comité pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage, le ministère de la Culture et de la Communication et le musée du quai Branly dans le cadre de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition
Du 9 au 12 mai 2012, Théâtre Claude Lévi-Strauss, musée du quai Branly 75007 Paris
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Archéologie de l'esclavage colonial
par Thomas Romon, Inrap
Depuis la mise en place en 1992 du service régional de l'Archéologie au sein de la Drac de Guadeloupe et la politique menée par ses conservateurs, le nombre d'ensembles funéraires d'époque coloniale fouillé dans ce département est relativement important : une quinzaine. Leur ampleur est variable, de quelques tombes à plusieurs centaines. Ce corpus, considérable pour le monde colonial, constitue un champ d'investigation privilégié, des pratiques funéraires que de la biologie des populations qui y sont inhumées. D'autant qu'une des caractéristiques de la société coloniale est la ségrégation et la hiérarchisation de ses membres jusque dans la mort : à chacun son cimetière. Ainsi, le statut de ces cimetières et de leurs individus est une donnée fondamentale. Il peut être bien documenté par les sources historiques, ou au contraire totalement inconnu. Il constitue dès lors l'un des enjeux des recherches archéologiques actuelles, en particulier en matière d'archéologie préventive tributaire de l'aménagement du territoire et permettant à la découverte d'ensembles funéraires aujourd'hui oubliés.
Archéologue en Guadeloupe depuis 1996, Thomas Romon intègre l'Inrap en 2004 comme responsable d'opérations. Il est rattaché au laboratoire d'anthropologie des populations du passé et du présent de l'université de Bordeaux I (UMR 5199-PACEA). Ses spécialités en archéologie funéraire l'ont amené à collaborer à la plupart des chantiers archéologiques de Guadeloupe ayant livré des sépultures, tant amérindiennes que d'époque coloniale. Il dirige l'axe de recherche « Les cimetières d'époque coloniale de Guadeloupe ».
Bibliographie sélective
- M. Guérout, T. Romon, Tromelin, l'île aux esclaves oubliés, CNRS Editions-Inrap, Paris, 2010.
- T. Romon, P. Courtaud, D. Paya, D. Bonnissent, L. Verrand, « La place des esclaves dans les cimetières coloniaux : trois exemples guadeloupéens », Archéopages 25, 2009.
- P. Courtaud, T. Romon, « Le site d'anse Sainte-Marguerite (Guadeloupe, Grande-Terre) : présentation d'un cimetière d'époque coloniale », Journal of Caribbean Archaeology, 2004.