Recherche
Vous êtes ici
L'impact du dernier maximum glaciaire sur les populations humaines européennes et sur leurs proies
Conférences
Publié le
09 janvier 2010
Mis à jour le
21 juin 2019
Colloque
Des climats et des hommes
Colloque international organisé par Météo-France, la Cité des sciences et de l'industrie, l'Inrap
Auditorium de la Cité des sciences et de l'industrie, les 19, 20, 21 novembre 2009
Des climats et des hommes - Glaciologie, climatologie, archéologie, histoire par Francesco d'Errico, CNRS
La dernière période glaciaire (73 000 - 15 000 avant notre ère) est caractérisée par une variabilité climatique rapide et de forte amplitude, dite de Dansgaard-Oeschger, composée d'une succession de phases froides et tempérées, tous les 500 à 1 500 ans. Certaines phases froides, les événements d'Heinrich, occasionnées par des débâcles d'icebergs provenant des inlandsis canadien et scandinave, ont été particulièrement rudes. Pour comprendre l'impact de cette variabilité climatique sur les communautés humaines et animales nous avons suivi deux approches, la corrélation entre fréquence des sites datés et indicateurs climatiques d'une part, et l'application d'un algorithme, appelé GARP, d'autre part. Utilisé jusqu'à présent pour prévoir l'impact des changements climatiques sur la biodiversité, le GARP permet de reconstituer la niche écologique d'une espèce à partir de données archéologiques, géographiques et de modèles climatiques. La première approche semble indiquer que la densité de peuplement augmente pendant les phases à végétation steppique. Appliqué à la période autour de 40 000 ans, la deuxième approche a permis d'étayer l'hypothèse que l'extinction des Néandertaliens a été produite par la compétition avec les hommes modernes plutôt que par le climat. Le GARP a également permis d'identifier la distribution probable des populations humaines et animales pendant le dernier maximum glaciaire (21 000 ans avant le présent) et d'explorer le lien entre évolution technologique et climat au cours de cette période.
Francesco d'Errico est préhistorien, directeur de recherche au CNRS et professeur honoraire à l'Institute for Human Evolution de l'université de Witwatersrand en Afrique du Sud. Son nom est attaché au débat sur l'extinction des Néandertaliens et à la découverte, en Afrique et au Proche-Orient, des plus anciennes traces de comportements symboliques, datées entre 100 000 et 70 000 ans. Ces découvertes ont remis en question le modèle longuement accepté d'une révolution symbolique correspondant à l'arrivée des hommes modernes en Europe, il y a 40 000 ans. Un deuxième volet de ses recherches concerne la relation entre changements climatiques et culturels au cours des stades isotopiques 2-3. Il est professeur invité à l'université de Princeton et à la George Washington University.
Quelques références
F. d'Errico,. M. Vanhaeren, A. Barton, N. Bouzouggar, H. Mienis, D. Richter, J.-J. Hublin, P. Shannon, P.-S. McPherron, P. Lozouet, Additional evidence on the use of personal ornaments in the Middle Paleolithic of North Africa, Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA., sous presse.
W. Banks, F. d'Errico, Le froid, un allié provisoire. Neandertal : pourquoi a-t-il disparu ? Les dossiers de La Recherche, 431, 2009.
W. Banks, F. d'Errico, A. Townsend Peterson, M. Masa Kageyama, A. Sima, M.-F. Sánchez Goñi, Neanderthal Extinction by Competitive Exclusion, PlosOne 3, 12, 2008.
Quelques références
F. d'Errico,. M. Vanhaeren, A. Barton, N. Bouzouggar, H. Mienis, D. Richter, J.-J. Hublin, P. Shannon, P.-S. McPherron, P. Lozouet, Additional evidence on the use of personal ornaments in the Middle Paleolithic of North Africa, Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA., sous presse.
W. Banks, F. d'Errico, Le froid, un allié provisoire. Neandertal : pourquoi a-t-il disparu ? Les dossiers de La Recherche, 431, 2009.
W. Banks, F. d'Errico, A. Townsend Peterson, M. Masa Kageyama, A. Sima, M.-F. Sánchez Goñi, Neanderthal Extinction by Competitive Exclusion, PlosOne 3, 12, 2008.