Une équipe de l'Inrap met actuellement au jour le coeur historique de la cité de Guérande, sur prescription de l'Etat, à l'occasion de l'aménagement des places et du parvis de la collégiale Saint-Aubin.

Dernière modification
19 février 2016

Cette fouille d'envergure offre une occasion unique de répondre à trois questions récurrentes depuis le XIXe siècle.

Guérande, ville antique ?

La cité médiévale de Guérande a-t-elle une origine antique ? Les éléments architecturaux (tuiles, petits appareils) récemment découverts, en place ou détruits, pourraient bien le confirmer. De la céramique gallo-romaine est bien attestée dans ce chantier, mais les archéologues ne l'ont pas encore découverte dans des niveaux bien stratifiés.

Les dessous de la collégiale ?

La collégiale remonte principalement au XVe siècle mais qu'en est-il d'édifices plus anciens ? Deux, voire trois édifices antérieurs semblent être présents. Si leur datation précise est à confirmer, le plus ancien pourrait être antique (Ier-Ve siècles de notre ère), le plus récent d'époque romane (XIe-XIIe siècles). Au XVe siècle, l'édifice gothique s'est fondé sur ces bâtiments plus anciens.

1342 : Guérande meurtrie par la guerre de succession de Bretagne

Le chroniqueur médiéval Froissart rapporte que pendant la guerre de succession de Bretagne, en 1342, Guérande « serait prise et pillée ». Ce récit est discuté depuis le XIXe siècle. Les découvertes de la place de la Psalette semblent bien confirmer une importante césure au XIVe siècle où plusieurs maisons sont détruites puis une place créée aérant le parvis de la collégiale.
Archéologue responsable d'opération : Christophe Devals, Inrap
Contrôle scientifique : Service régional de l'archéologie (Drac Pays-de-la-Loire)
Aménageur : Ville de Guérande
Contact(s) :

Mahaut Tyrrell
chargée de communication
médias, Inrap
tél. 01 40 08 80 24
mahaut.tyrrell [at] inrap.fr