A Mas-Saintes-Puelles, Aude, un diagnostic archéologique a été réalisé à l’ouest du village de Mas Saintes Puelles, situé dans le Lauragais, à 7 km à l’ouest de Castelnaudary.

Dernière modification
02 décembre 2016

La zone d’intervention se situe en contrebas de la colline dite Pièce de la Ville, qui fut le siège d’un château, aujourd’hui disparu, où des vestiges archéologiques avaient été détectés en 1980.
La topographie actuelle du relief a été modifiée par des prélèvements liés à l’exploitation en carrière, sur les versants sud et ouest.

Le site a été détruit au début du XVIIe s. (évocation dans le compoix de 1680).
Le plan terrier du XVIIe s. présente en ces lieux la métairie de la Vialasse, pérennisant ainsi ce secteur de la « ville vieille ».
Les tranchées de diagnostic ont révélé des vestiges d’occupations successives. Une première phase se dessine au sud-est avec la présence d’une dépression anthropique associée à au moins une fosse dont la fonction reste à établir. Postérieurement ou en corrélation avec cet événement, un habitat est installé au nord de la parcelle sondée. Deux bâtiments ont été observés, pour une élévation conservée d’au moins 0,80 m. Un niveau de sol extérieur, en relation avec les constructions, a été relevé. Deux silos ont été dégagés ; la partie supérieure de leur comblement a révélé des panses de céramiques au décor de molette avec cordon rapporté ainsi que des anses de section circulaire et ovale. Ces éléments sont attribuables au bas Moyen Âge.
À l’est, un autre élément d’architecture a été observé. Il s’agit d’un large mur (1,60 m) qui semble moins se prêter à de l’habitat qu’à un mur de terrasse ou de fortification. D’autres linéaments ont été détectés à l’est de cette limite ; ils n’ont pas été exploités, faute de temps. À ces phases d’occupation succède un ensemble de fosses dont la phase de creusement reste inconnue mais dont le comblement révèle la démolition de ces architectures.
Enfin, un squelette d’équidé adulte a été inhumé dans la partie sud-ouest ; d’après ses mensurations sa présence ne pourrait être antérieure à la fin du Moyen Âge (à partir du XVIe s.).