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Nécropole gauloise de Bobigny Hopital Avicenne
Collaborateurs : LE FORESTIER Cyrille (Inrap CIF), KAURIN Jenny (DRAC Centre-Val-de-Loire), CHEVALLIER Raphaëlle (externe), HUYSSEUNE Hélène (CNRS), KÉRIEN Micheline (externe)
L'objectif du projet est de parvenir à l'horizon 2019 à la publication de la nécropole de Bobigny fouillée en 2002 et 2003 par l'Inrap.
Il s'agit pour le IIIe s. avant J.-C. de la plus importante nécropole connue à ce jour. Elle se compose de 515 structures funéraires, principalement des sépultures à inhumation. Cette situation constitue à la fois une originalité et une chance pour la période. En effet, on connaît surtout dans le Bassin parisien de petits ensembles funéraires constitués au plus de quelques dizaines de sépultures où la pratique de la crémation domine. Plus généralement, à l'échelle de l'Europe celtique, les nécropoles contemporaines comportent, au plus, moins d'une centaine d'individus et ont surtout fait l'objet de fouilles anciennes pour lesquelles les informations taphonomiques et anthropologiques demeurent très sommaires. Le mobilier en fer n'a, par ailleurs, que rarement bénéficié des traitements appropriés permettant d'en lire toutes les informations. Ainsi, l'étude de la nécropole de Bobigny marquera un jalon important pour la connaissance de la période. Les enjeux de l'étude sont multiples.
Deux principales problématiques se dégagent en raison de l'importance de l'effectif et de la qualité des données :
- Les 500 sépultures de Bobigny constituent une population de référence inégalée à ce jour, pour la période. L'étude anthropologique permettra une caractérisation des gestes et de la population, sur une large base statistique et à partir d'individus bien conservés.
- Le corpus de mobilier associé aux sépultures permettra l'établissement d'un référentiel typologique et chronologique pour des catégories d'objets jusqu'à présent peu étudiés, faute de corpus. C'est principalement le cas des fibules en fer (catégorie la plus fréquent à Bobigny avec plus de 300 individus), pour lesquelles Bobigny est appelé à servir de référence à l'échelle européenne (nombreux types inédits).
De plus pour la première fois sur ce type de mobilier, les restes organiques seront systématiquement analysés. Pour ce faire, une équipe pluridisciplinaire, associant archéologues de plusieurs institutions (Inrap, Ministère de la Culture et Conseil départemental de Seine-Saint-Denis) a été constituée.