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26e édition de la Réunion des sciences de la terre (RST)
Organisée depuis 1973 sous l’égide de la Société Géologique de France, la 26e édition des Sessions de Geoarchéologie se tiendra dans le cadre de la prochaine Réunion des Sciences de la Terre, du 22 au 26 octobre 2018, au Grand Palais de Lille.
Inscription communicants et auditeurs
Pour assister à la rencontre et participer aux discussions, il est nécessaire de vous inscrire. L'inscription est gratuite. Merci de remplir le formulaire.
Format des résumés et soumission
Les propositions de communication (oral ou poster) sont à soumettre en ligne sur le site du congrès (https://rst2018-lille.sciencesconf.org). Le texte du résumé doit être de 2500 caractères maximum, espaces compris. La date limite de soumission des résumés est fixée au 18 juin 2018.
Consulter les instructions complètes ici.
Cinq sessions en « Géoarchéologie » (consulter le programme complet).
10.1. Interactions Homme-Environnement
E. Armynot du Châtelet, M. Meurisse-Fort
Durant le Quaternaire, l’Homme a interagi avec son environnement, s’y est adapté voire l’a fait évoluer. Or, ces modifications sont pour partie enregistrées dans les sédiments et les sols, préambule à l’occupation en elle-même, et en lien direct avec les données archéologiques. C’est de la rencontre entre les sédimentologues, les archéologues, les historiens, les paléo-climatologues, … que nait la caractérisation et la reconstitution des environnements passés témoins des activités anthropiques. Cette session a donc pour objectif d’accueillir l’ensemble des contributions portant sur les interactions Homme-Environnement qui mettent en jeu des approches pluridisciplinaires centrées sur la géoarchéologie.
Mots-clés : sédimentologie, archéologie, sources historiques, pédologie, dynamique des populations et des écosystèmes…
10.2. Géoarchéologie et Environnement : lecture des sédiments et des paysages anthropisés
J. Curie, S. Desruelles, C. Petit, A. Quiquerez, S. Vandevelde
La session sera l’occasion de réunir ceux qui, par leur pratique pluridisciplinaire (sédimentologues, géomorphologues, pédologues, micromorphologues, géochimistes, archéologues...), développent une approche géoarchéologique. De nombreuses études et recherches rendent compte du dynamisme et de l’efficacité de cette approche tant en archéologie préventive que programmée, intégrant le site dans son environnement. Cette session s’articulera autour de deux thèmes principaux. Le premier thème sera consacré à la construction et la transformation des paysages sur le temps long. Nous nous intéresserons aux formes du paysage héritées du passé, en caractérisant l’impact de l’Homme sur son milieu ainsi que ses adaptations à des contextes socio-environnementaux fluctuants. Les communications devront porter sur des cas d’études employant des méthodes non invasives de télédétection (telles que le LIDAR) et de géomatique, et/ou des méthodes basées sur les relevés de terrain. Un second volet portera sur la lecture géoarchéologique des sédiments issus de sites de fouilles préventives ou programmées. Nous nous intéresserons ainsi au potentiel offert par ces matériaux pour identifier différentes traces d’activités anthropiques. L’accent sera mis sur les différents outils employés (pétrographie, minéralogie, géochimie, stratigraphie, micromorphologie, micro-chronologie) permettant de reconnaître et de quantifier des modifications anthropiques de l’environnement local ou plus régional : paléo-feux, paléo-pollutions, hydro-archéologie, modification des sols.
10.3. Archéo-matériaux
G. Hamane
L'altération des archéomateriaux est un phénomène qui fait intervenir plusieurs facteurs inhérents les facteurs de dégradation naturel et la nature du matériau. L'identification de la nature du matériau et les pathologies dont il peut souffrir par des moyens d'investigation les plus appropriés (DRX, pétrographie, caractérisation physique et mécanique ) est indispensable.
Mots-clés : archéomatériaux, altération, caractérisation, analyse.
10.4. Archéométrie, archéologie
F.-X. Le Bourdonnec, S. Leroy, M. Munoz, L. Bellot-Gurlet
Chronologie, circulation des matériaux, documentation et expérimentation des techniques de production (pour l’industrie lithique, les matériaux de construction, les métaux, les céramiques…) relèvent de problématiques issues de l’étude des sociétés anciennes auxquelles des approches archéométriques, en lien étroit avec les données archéologiques et historiques, permettent de répondre. Les approches géoarchéologiques permettent d’aborder ces questions mais participent également à la connaissance des sites archéologiques et à leur détection -via la prospection géophysique notamment- voire de leur évolution au cours du temps (processus taphonomiques).
Au-delà de la connaissance du passé, la préservation, la restitution et la restauration des éléments du patrimoine archéologique (objets, monuments, art rupestre) s’appuie sur les géosciences pour la connaissance des matériaux, de leurs propriétés et de leur comportement à long terme.
L’ensemble de ces approches nécessitent des collaborations interdisciplinaires qui font émerger des interactions scientifiques originales ou permettent des avancées disciplinaires en géosciences en raison des méthodologies analytiques développées ou la spécificité des objets d’études abordés.
Cette session se propose d’accueillir l’ensemble des contributions à l’interface des géosciences et de l’archéométrie, l’archéologie, l’histoire ou la conservation.
Pour les présentations retenues, un article pourra être proposé pour publication dans la revue « ArcheoSciences - Revue d'Archéométrie ». Les publications en français ou anglais sont acceptées, les articles sont libres d’accès deux ans après leur publication (http://archeosciences.revues.org/) et la revue est indexée dans de nombreuses bases de données dont Clarivate Web of Science (ISI). Les consignes aux auteurs sont disponibles sur : http://archeosciences.revues.org/1062.
Session organisée sous l’égide du GMPCA (Groupe des Méthodes Pluridisciplinaires Contribuant à l'Archéologie) et du Réseau CAI-RN du CNRS (Compétences Archéométriques Interdisciplinaires-Réseau National).
10.5. De la géoarchéologie « intra-site » à la géoarchéologie « culturelle » : retour sur 30 ans d’expériences et de recherche
M. Onfray
Traditionnellement, la géoarchéologie « intra-site » est centrée sur l’étude du sédiment anthropique, fruit d’un mélange de composés d’origine physique, biogène et culturelle résultant des activités anthropiques. Cette démarche éclaire les conditions de mise en place des sites ainsi que les processus qui conduisent à leur transformation puis à leur fossilisation. Parmi les disciplines mobilisées, la micromorphologie des sols, fondée sur une lecture microscopique des organisations sédimentaires, est un outil déterminant qui contribue à la caractérisation des modalités d’aménagement et de fonctionnement des espaces. Depuis plus de trente ans, cet outil a permis de dépasser les aspects stricts des processus de formation des stratigraphies pour faire dégager des réflexions sur la relation entre la forme des sites archéologiques et leur fonction. À cela s’ajoute, d’une part, l’examen des conditions environnementales de leur implantation et d’autre part, la restitution fine des cadres chrono-culturels ; l’ensemble de ces aspects permettent, en effet, d’appréhender le système d’activité et d’occupation depuis l’espace habité jusqu’au territoire exploité. Ainsi, l’étude des modes d’occupation des sociétés passées a concouru à l’émergence d’une dimension véritablement « culturelle » au sein de la géoarchéologie. Considérant les archives sédimentaires comme des documents culturels, la géoarchéologie culturelle permet d’appréhender les pratiques des sociétés au sein de leur environnement en posant la question de la variabilité et de l’adaptabilité des comportements humains en relation avec le Milieu.
Cette session se veut l’occasion d’un retour historiographique sur le développement de la géoarchéologie culturelle à partir de différentes approches (géomorphologie, micromorphologie, géochimie) menées sur des aires chrono-géographiques variées et de présentation des différents thèmes qui font aujourd’hui cette recherche.
Mots-clés : Géoarchéologie culturelle, sédiment anthropique, mode d'occupation des sols, micromorphologie des sols, géomorphologie, géochimie.
Pour toute proposition ou demande d'information complémentaire, merci de contacter (en mettant en copie Nicolas Tribovillard (nicolas.tribovillard [at] univ-lille1.fr) :
- session 10.2 : Julien Curie (julien.curie [at] mae.u-paris10.fr)
- session 10.5 : Marylise Onfray (onfray.marylise [at] live.fr) et Lucie Cez (luciecez [at] gmail.com)