Installations hydrauliques : thermes romano- byzantins, citernes, artisanat (cité antique de Tyr, Liban)

AquaTyr - Parcours des eaux insulaires

Projet financé par l’ANR
Axe de recherche :
13 - Aménagements portuaires et commerce

Coordinateur : Jean-Baptiste Yon (HiSoMa, Maison de l'Orient et de la Méditerranée)
Coordinateur Inrap : Gilles Rollier
Participants : Patrick Ferreira (Inrap), Didier Cahu (Inrap), Aurélien Bolo (Inrap), Dominique Pieri (Institut français du Proche-Orient), Christine Oberlin (UMR 5138 ArAr), Jean-Philippe Goiran (UMR 5133 Archéorient), Edwige Pons-Branchu (Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement - LSCE), Hany Kahwagi-Janho (Université Saint-Esprit de Kaslik - USEK)

Année(s) :
2021-2025 (48 mois)
Tyre, Liban
Mis à jour le
21 mars 2022

​Le consortium international du projet AquaTyr [ANR-21-CE27-0032] étudiera la gestion de l’eau dans la cité antique de Tyr au Liban, île devenue presqu’île, et les stratégies pour subvenir à ses besoins, de l’âge du Fer au Moyen Âge, avant, pendant et après que l’adduction d’eau ait été assurée par un aqueduc romain. Le projet suivra l’évolution des techniques de captage, de gestion et de distribution d’eau. Les recherches pluridisciplinaires (archéologie, architecture, histoire, géomorphologie, analyses physico- chimiques) permettront d’étudier systématiquement les réseaux hydrauliques avec une grande profondeur chronologique, permettant d’embrasser la complexité des usages (eau blanche, grise, noire ; puits, citernes, aqueducs, mutation des quartiers), ainsi que les effets de l’élévation du niveau marin sur le contour de l’île, la situation des ports, et donc, l’urbanisme.

Cette approche transversale, associant la terre à la mer, est nouvelle et transposable à d’autres sites portuaires. Par ailleurs, le projet propose un plan de valorisation des résultats et de formation par la recherche fondée sur la collaboration entre les chercheurs libanais et français.

Le projet regroupe un consortium multidisciplinaire pour un projet interdisciplinaire, celui de l’étude de la gestion de l’eau sur le site archéologique de Tyr au Liban, de l’âge du Fer au Moyen Âge.

 thermes romano- byzantins, citernes, artisanat (cité antique de Tyr, Liban)

Installations hydrauliques : thermes romano- byzantins, citernes, artisanat (cité antique de Tyr, Liban).

©

Gilles Rollier, Inrap

Il part d’une question en apparence simple, pour laquelle les moyens de répondre sont forcément divers. Tyr, ville de la côte libanaise actuelle, l’antique Phénicie, a pour particularité d’être une île devenue presqu’île suite à l’ensablement de la zone qui la séparait de la côte. Cette évolution eut des conséquences sur l’approvisionnement en eau et les stratégies pour subvenir aux besoins des habitants. Or la consommation de l’eau a laissé des traces archéologiques importantes : puits, citernes, aqueducs donc, mais aussi adductions et évacuations dans les quartiers et les bâtiments, comme les grands bains de l’époque romano-byzantine, des latrines, des installations artisanales avec bassins. L’eau elle-même a laissé sa trace sur les monuments et les constructions (carbonates et autres dépôts). Le but est donc de suivre l’évolution des techniques de captage, de gestion et de distribution d’eau.

Dépôts de carbonates sur l’aqueduc romain (cité antique de Tyr)

Dépôts de carbonates sur l’aqueduc romain (cité antique de Tyr).

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Gilles Rollier, Inrap

Le consortium appuyé sur les équipes et résultats de la mission archéologique franco-libanaise à Tyr est aussi fondé sur une expérience du site et de son archéologie, avec des travaux qui ont concerné l’artisanat, les pratiques thermales antiques et médiévales, les réseaux d’adduction d’eau, l’urbanisme de manière plus générale, mais aussi les ports, l’évolution des niveaux marins et du littoral, et l’analyse des archives sédimentaires des bassins portuaires.

Le consortium a aussi un fort ancrage local, avec comme partenaires l’Institut français du Proche-Orient et une université libanaise (Université de Kaslik), mais aussi des universitaires et archéologues libanais au sein des partenaires « français », ce qui ne peut que favoriser la valorisation des résultats et la formation par la recherche, en faisant collaborer chercheurs libanais et français, avec la participation d’étudiants libanais, ce qui est d’autant plus important dans la situation actuelle.

Tyre, Liban
Contact(s)

jean-baptiste.yon [at] mom.fr
gilles.rollier [at] inrap.fr

Partenaire(s)
Agence nationale de la recherche (ANR)
HISOMA
Inrap logo 2019
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arar UMR 5138
UMR 5133 Archéorient
LSCE
USEK