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Ma thèse en 5 ans, « Mesurer le développement économique en Gaule du Ier siècle av. J.-C. au VIIe siècle de notre ère »
Pour découvrir l’archéologie d’aujourd’hui, ses sciences connexes, mais aussi approcher et décrypter ce que la discipline recouvre de concepts, de modèles, Carbone 14, le magazine de l'archéologie, retrace les avancées de la recherche française et internationale et parcourt terrains, chantiers et laboratoires. Une émission à écouter chaque samedi, de 19 h 30 à 20 h sur France Culture et à réécouter sur Inrap.fr.
Avec Béline Pasquini, docteure en archéologie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR ARSCAN : Archéologie et sciences de l'Antiquité.
Carbone 14, le magazine de l'archéologie, France Culture, le samedi à 19h30
Par Vincent Charpentier
Émission du 27 février 2021
Le doctorat est un moment capital dans la vie d’un chercheur, les archéologues n’y échappent pas...
Quartier romain situé à proximité de la maison Carrée de Nîmes (Gard), daté du Ier s. avant notre ère. L'urbanisation de la partie sud-ouest de la ville romaine intervient à partir du règne d'Auguste
© Marc Célié / Inrap
Très nouvelle dans son approche, puisqu’elle est dans « la longue durée », la thèse de Béline Pasquini, docteure en archéologie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est le fruit de cinq longues années de recherche, afin de percevoir l’évolution des conditions de vie des Hommes, entre la fin de l’Âge du Fer et les premiers siècles du Moyen Âge.
Le Moyen-Âge a été complètement redécouvert à partir des années 90 et l'essor de l'archéologie préventive (l'archéologique qui intervient avant que l'on procède à la construction d'un bâtiment ou d'une autoroute, par exemple). On s'est rendu compte que l'on ne trouvait pas de site avant parce que ces gens-là ne construisaient pas en pierre, mais en bois. On retrouvait beaucoup de sites romains parce qu'ils étaient plus faciles à détecter [...] On passait sur les couches (de terrains) rapidement et en fait, on s'est rendu compte que la Gaule n'était pas complètement désertée au Ve, VIe et VIIe siècles. Il y avait bien des gens, et ça a été une révolution assez incroyable apportée par l'archéologie. »
Frigidarium (pièce froide) de l'ensemble balnéaire de la villa gallo-romaine de Damblain (Vosges), IIe-IIIe s. de notre ère.
© René Elter / Inrap
Le magazine d’archéologie de France Culture a choisi de l’évoquer, car tout y est : les 364 pages et les remerciements aux membres du jury, la gratitude envers les proches qui l’ont soutenue moralement… Cinq années qui l’ont vue séjourner dans les universités de Brown dans l’état de Rhodes Island, Columbia à New York, et Stanford, en Californie.
Figurent aussi les 196 notes de bas de pages, annexe et bibliographie, tables et figures sans oublier les conclusions et perspectives, tout cela dans un unique but (c’est d’ailleurs sur la couverture !) : obtenir le grade de Docteur de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne… Parcours d’une jeune chercheuse désormais docteure.
Fustel de Coulanges l’a écrit en 1875, « Sous la domination romaine, par la paix et la sécurité établie, les Gaulois connurent la richesse et le luxe », l’idée toujours plébiscitée par la communauté scientifique, s’avère bien totalement fausse !
Chariot à quatre roues datant de l'époque romaine - fin du 1er siècle de notre ère
© Musée archéologique de la ville de Strasbourg
Pour aller plus loin
Page personnelle de Béline Pasquini (site de l'université Paris 1) et ses publications (site Academia de l'université Paris 1).