Vous êtes ici
L’Amazonie : quand la forêt cache l’Homme
Pour découvrir l’archéologie d’aujourd’hui, ses sciences connexes, mais aussi approcher et décrypter ce que la discipline recouvre de concepts, de modèles, Carbone 14, le magazine de l'archéologie, retrace les avancées de la recherche française et internationale et parcourt terrains, chantiers et laboratoires. Une émission à écouter chaque samedi, de 19 h 30 à 20 h sur France Culture et à réécouter sur Inrap.fr.
Avec Stephen Rostain, directeur de recherche au CNRS
Carbone 14, le magazine de l'archéologie, France Culture, le samedi de 19h30 à 20hÂ
Par Vincent Charpentier
Émission du 15 avril 2017
En terre des amazones ?
Que doit-on à l’Amazonie, hormis les amazones ? Comment d’ailleurs, l’Homme put-il s’adapter à ce milieu nous paraissant aujourd’hui si hostile ? Infatigables constructeurs, les peuples amazoniens ont inventé les « champs surélevés » mais surtout la domestication d’une partie de nos ressources : le cacao, la patate douce, le manioc mais aussi le piment et le tabac...
Champs surélevés
© Stephen Rostain
De fait, leur empreinte est encore bien visible dans cette immensité tropicale, la végétation près des habitats archéologiques est plus dense, tandis que les espèces anciennement domestiquées sont bien plus abondantes au sein de la forêt. Aujourd’hui peu peuplée, la forêt a perdu la majorité de sa population humaine sous le choc microbien de la colonisation européenne.
Bien loin de faire une « archéologie de salon », depuis trois décennies, Stephen Rostain est un des très rares archéologues à travailler dans la démesure de cette forêt. Directeur de recherche au CNRS, il vient de publier ses recherches sur la plus grande forêt du monde, pour laquelle la France, dernier pays européens à posséder un territoire amazonien, n’a que peu d’intérêt.