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L'Inrap au Salon international du patrimoine culturel
L’Inrap a participé à la 27e édition du Salon international du patrimoine culturel (27-30 octobre 2022) au Carrousel du Louvre autour du thème « Développement durable, ADN du Patrimoine ».
L'Inrap, un acteur incontournable du patrimoine
Comme le soulignait récemment Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, le patrimoine paraît « durable par nature puisque parvenu jusqu’à nous, résilient, entretenu, restauré, préservé ». Ainsi en est-il du patrimoine archéologique que la loi relative à l'archéologie préventive (17 janvier 2001) « sauvegarde par l’étude » des destructions entraînées par les aménagements. L’Inrap est au cœur des enjeux de la transmission du patrimoine et du « Développement durable, ADN du Patrimoine » », thématique de cette 27e édition du Salon international du patrimoine culturel (SIPC). L'Institut, qui fête également cette année le 20e anniversaire de sa création, a donc, naturellement, participé au salon, en présence notamment de Brigitte Macron, première dame de France, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, Stéphane Galerneau,
Président du Salon International du Patrimoine Culturel,
Stéphane Bern, Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris chargée du Patrimoine, Jean-François Hebert, directeur général des Patrimoines et de l'Architecture, Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, Claire Mazoyer présidente de l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (OPPIC). De nombreux visiteurs ont, saisi cette occasion pour découvrir le stand de l’Inrap.
Sur environ 700 km² qui sont aménagés chaque année, 8 % sont soumis à un diagnostic archéologique et 2 % font l’objet d’une fouille. Pour un impact marginal sur les projets d’aménagement, ce sont ainsi 50 000 sites archéologiques qui au cours de ces vingt dernières années ont été expertisés par l’Institut et plusieurs milliers fouillés, étudiés et valorisés. L’archéologie préventive alimente les musées et les infrastructures culturelles, redynamise des centres urbains et des territoires dans toute la France et contribue ainsi, de manière régulière et durable, à produire, renouveler et transmettre le patrimoine archéologique aux nouvelles générations.
Par ailleurs, sur le terrain, les enjeux de développement durable sont depuis longtemps intégrés aux opérations archéologiques.
Qualité environnementale, économie des ressources, maîtrise des consommations d’énergie, attention portée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, préservation de la biodiversité et promotion du recyclage sont autant de préoccupations qui font partie des conditions de bonne réalisation des chantiers de fouilles dans le cadre de l’aménagement du territoire et en concertation avec les aménageurs.
Bénédicte Hénon-Raoul (Inrap) et Eddie Aït, délégué aux relations institutionnelles et au mécénat de l'Inrap, sur le stand de l'Inrap du SIPC.
© Inrap
Pour une archéologie de la Seconde Guerre mondiale
Si la loi de 2001 est à l’origine d’une mise en valeur sans précédent du patrimoine archéologique dans les territoires, le changement d’échelle et de volume des sites étudiés a repoussé également les limites chronologiques de la discipline jusqu’ aux périodes moderne et contemporaine, dont les vestiges sont rencontrés de manière quasi permanente sur les terrains. Longtemps négligés, les vestiges de la Seconde Guerre mondiale sont porteurs de très forts enjeux mémoriels et font depuis quelques années l’objet de fouilles archéologiques et de politiques de patrimonialisation.
Ce jeudi 27 octobre, Vincent Carpentier, archéologue à l’Inrap, a présenté à l'occasion d'une conférence son nouvel ouvrage Pour une archéologie de la Seconde Guerre mondiale coédité par l'Inrap et La Découverte. Après avoir raconté l’émergence et les évolutions récentes de l’archéologie de la Seconde Guerre mondiale, Vincent Carpentier a présenté, dans une synthèse inédite, les grandes catégories de vestiges mis au jour sur les théâtres de ce conflit majeur : ouvrages défensifs ou logistiques de béton et d’acier ; vestiges polymorphes des champs de bataille ; témoins matériels de la violence de masse, emblématique de cette guerre totale, à travers les recherches dédiées aux camps d’internement, aux crimes de masse et à la Shoah. Au fil de ce tour d’horizon international, Vincent Carpentier a interrogé les enjeux mémoriels ou idéologiques qui s’y rapportent, et a pu souligner leur résonance avec l’actualité.
Eddie AIT
Délégué aux relations institutionnelles et au mécénat
Inrap, direction générale
06 78 78 92 09
eddie.ait [at] inrap.fr