Vous êtes ici
Les temples de Mésopotamie : centres de cure ou maisons de plaisir ?
Avec Dominique Charpin, professeur au Collège de France
Carbone 14, le magazine de l'archéologie, France Culture, le samedi de 19h30 à 20h
Par Vincent Charpentier
Émission du 3 juin 2017
Plus près de vous, mes dieux !
Légende déesse époque d'Agadé, vers 2350-2200 avant notre ère
© Musée du Louvre, département des Antiquités orientales
Côtoyons les dieux et pas n’importe lesquels ! Ceux de l’orage et du soleil, Adad et Šamaš, des enfers, Nergal, de la guerre, Zababa, comme de l’Amour, l’amour physique, Ishtar. En Mésopotamie, tout est l’œuvre des divinités, vivant au cœur des temples. Au sein du panthéon, chaque déité possède une activité particulière: Šamaš et le soleil, la justice ; Adad et l’orage, la prospérité de l’agriculture. Reste Ishtar et l’amour dont les lieux saints pourraient ainsi être des « temples de l’amour » ! Si Ishtar est par essence la prostituée peut-on penser, comme Hérodote, à la présence en Mésopotamie d’une « prostitution sacrée » ?
Aujourd’hui au Collège de France, le premier contact mésopotamien de Dominique Charpin débuta par la fouille du temple du dieu soleil, au cœur de la ville de Larsa (Irak), quatre décennies plus tard, le voici de retour de l’antique cité d’Ur, où des fouilles américaines se déroulent actuellement.