Reims « sernam-boulingrin, ilot nord, lots C1 et C2 »

Les données actuellement récoltés permettent de situer la première occupation au cours du I er siècle. Celle-ci correspond à un habitat aux maçonneries légères composées pour l’essentiel de mur au carreaux de terre crue. L’importante quantité de fragments d’enduits peints découverts, richement décorés d’éléments floraux, dénote d’un habitat relativement aisé. Celui-ci est abandonné puis détruit au profit de la construction d’un ensemble plus
monumental. Ce dernier, daté des II e et III e siècle en l’état, est marqué par des portions de
deux grandes galeries à portique, restituées sur près de 20 mètres de côté formant un « U » en plan en combinant les opérations mitoyennes. Elles ceinturent deux grands massifs maçonnés rectangulaires installé dans un espace ouvert (jardin), dont l’un des deux est correspond sans nul doute à un bassin ou une fontaine, comme en témoigne la découverte de deux canalisation d’eau sous pression. Cet ensemble, à l’intérieur de l’enceinte de la ville du Haut-Empire (III e  siècle) et à proximité immédiate de la monumentale porte antique de Mars datée de la même période, est situé à un emplacement très privilégié. Plus au nord, plusieurs grandes domus ont d’ailleurs été mises au jour lors de fouilles archéologiques précédentes. Le rue décumane située au nord de cet ensemble est marquée par de multiples petits fours et foyers dédiés à la sidérurgie, dont l’analyse des scories récoltées est encore en cours. Plusieurs éléments des périodes médiévale, moderne et contemporaine, marquée pour ces deux premières par des indices de jardins et/ou terres noires témoignent d’une occupation ténue mais présente en bordure des limites de la ville, jusqu’à une ré urbanisation dans le courant du XIXe siècle