Exposition : « Sur les traces de la santé »

Comment les sociétés du passé ont-elles appréhendé la santé, la maladie, le handicap ? L'étude de restes humains et objets découverts en contexte archéologique apporte des éléments de réponse inattendus. Tout comme les connaissances médicales apparaissent étonnamment développées dès la Préhistoire, les soins et la prise en charge du handicap, indices d’organisation sociale, sont présents chez les groupes humains depuis les temps les plus anciens.

Entre anthropologie, archéologie funéraire et paléopathologie, cette exposition illustre, par des moulages d’ossements humains, des objets liés à la pratique médicale, des reportages et des dispositifs multimédias, l'actualité de la recherche éclairée par les apports d’une multiplicité d’autres disciplines : médecine contemporaine, primatologie, ethnologie…

Des approches multiples

L’exposition aborde quatre thématiques :

• Des médecines du passé
• Prendre en charge le handicap
• Lire les maladies dans les os
• Des corps marqués par la vie.

Conçue en plusieurs modules, l’exposition propose des approches multiples : des objets, des textes, des multimédias, des films d’animation et documentaires.
Fruit du partenariat entre l’Inrap et le musée de l’Homme, cette « expo-dossier » fait écho au colloque « Archéologie de la santé - Anthropologie du soin » qui se tiendra du 30 novembre au 1^er décembre 2016 à l’Auditorium Jean Rouch. 

Coffret d’oculiste en alliage cuivreux - Ce coffret, associé à une pierre rectangulaire, a appartenu à un oculiste itinérant de l’époque romaine : des résidus de collyre ont été trouvés à l’intérieur. Les compartiments servaient à ranger les préparations, la pierre à les broyer, la coupelle à faire des mélanges pâteux ou liquides et le compartiment long à ranger les outils. Un système de couvercles coulissants rendait le coffret compact et aisé à transporter. 

Marquion, Picardie, Fouille du canal Seine-Nord Europe, 2012.

© Inrap

Staphylagra - Cette curieuse pince de chirurgien est gravée, dans sa partie centrale, de motifs géométriques et ses manches sont lisses. Ce décor est sans doute le travail d’un atelier local. Ses branches se terminent par deux cuillères creuses, chacune bordée par huit dents. Son utilisation médicale est certaine. En effet, d’autres instruments de ce type ont été mentionnés dès l’Antiquité par des auteurs de livres médicaux grecs et romains.

Sauchy-Lestrée (Somme), fouille du Canal Seine-Nord Europe, 2011.

© Inrap