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Occupations humaines de l’Antiquité à l’Époque moderne à Noyal-Châtillon-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine)
Une équipe de l'Inrap est intervenue préalablement au projet d’aménagement de la Zac du Hil 3. Menée sur une superficie de 3,7 hectares, cette opération, prescrite par le service régional de l’Archéologie (Drac Bretagne), a mis au jour un habitat antique ainsi qu’une occupation plus tardive des époques médiévale et moderne.
Un habitat antique et sa nécropole
Une occupation antique du milieu du Ier siècle à la fin du IIe siècle ap. J.-C., se présente sous la forme de bâtiments sur poteaux quadrangulaires implantés au sein d’un réseau parcellaire fossoyé dans le secteur sud. De nombreuses fosses y sont associées ainsi qu’un puits dont les abords sont aménagés avec un cailloutis. Ces aménagements antiques sont en lien avec une probable villa repérée hors emprise et de la zone du futur aménagement.
Plus au nord, un enclos quadrangulaire de 35 m par 32 m ceinture des incinérations antiques. Certaines se présentent sous la forme de fosses allongées avec une urne en verre à une extrémité. D’autres sont de forme circulaire avec une urne en céramique. Au centre de l’enclos, un bucher rectangulaire de 4,05 m par 0,85 m y est implanté. Il est conservé sur une profondeur de 0,20 m au maximum.
Fosse à incinération et son urne en verre.
© Inrap
Il est vraisemblable que les incinérations soient en relation avec la villa dont seule la partie « d’exploitation » représentée par plusieurs bâtiments sur poteaux sont fouillés. Les morts sont incinérés et placés au sein d’un enclos situé à 100 m vers le nord. La présence d’urnes en verre et d’une perle provenant d’Égypte indique le statut élevé des occupants.
Des bâtiments du Moyen Âge et de l’Époque moderne
Les vestiges de la période médiévale et moderne se présentent sous la forme de trois zones lacunaires indiquant la présence de bâtiments sur poteaux au sein de plusieurs phases fossoyées dont les occupations s’étendent du XIIIe au XVIIIe siècle avec également la présence d’un puits. Pour la période la plus récente, la présence d’une maison de maître au abords immédiats est suspectée. Les études des archives pourront nous apporter ultérieurement de précieux renseignements.
Puits médiéval du secteur nord.
© Inrap
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (DRAC Bretagne)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique : Damien Seris, Inrap