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Une occupation antique à Saint-Georges-des-Coteaux
À Saint-Georges-des-Coteaux (Charente-Maritime), un diagnostic, réalisé à la périphérie nord-ouest de la ville de Saintes sur les 23 ha de la future ZAC, avait révélé la présence d’une occupation rurale a priori antique (fossés, trous de poteau et sépultures), avec quelques éléments plus tardifs (fossés, mobilier dans les labours).
L’opération de fouille concernait les 3 ha les plus riches en vestiges, l’occupation étant supposée couvrir environ 9 ha. Le décapage mécanique, suivi d’un nettoyage manuel des deux tiers de la surface, a rapidement révélé une occupation encore plus dense que prévue (environ 2 500 structures identifiées), couvrant une longue période allant de La Tène finale jusqu’au Xe siècle.
Outre quelques pièces lithiques du Paléolithique moyen piégées dans une petite diaclase, les éléments les plus anciens correspondent à trois enclos funéraires fossoyés de la fin de l’époque gauloise ou du tout début de l’époque gallo-romaine. S’installe ensuite une villa, très partiellement concernée par le projet d’aménagement, à laquelle sont associés quelques bâtiments sur solins et trous de poteau, des bassins, ainsi que trois inhumations d’enfants. Cet établissement semble avoir servi de base à une installation agricole qui perdure jusqu’au IXe-Xe s. Quelques fonds de cabanes et plusieurs bâtiments sur poteaux du haut Moyen Âge, appartenant à diverses phases de construction, ont d’ores et déjà été identifiés : greniers (3 x 3 m), grands bâtiments rectangulaires (16 x 5 m), grands bâtiments aux extrémités en absides (26 x 8 m et 21 x 7 m), bâtiment circulaire avec poteau central (7,50 m de diamètre) et bâtiments carrés (5 x 5 m). D’autres aménagements agraires ont été dégagés : silos, mare creusée dans le calcaire. Plusieurs ensembles de sépultures, liés sans aucun doute à l’habitat, ont pu être fouillés. Sur les 70 tombes étudiées, très peu ont livré du mobilier. Il s’agit essentiellement d’anneaux simples en tôles de bronze et de fibules ansées symétriques. Après une période d’abandon de quatre ou cinq siècles, un vaste fossé d’enclos vient recouper les structures antérieures. Il pourrait être lié à la création de la ferme voisine La Mission, mentionnée dès le XVIe s. Les dernières traces d’occupation retrouvées, en dehors des labours contemporains, correspondent à des fosses d’extraction de calcaire marneux des XVIIe s.-XVIIIe s.