165 rue Sainte, 5?7 rue du Commandant-Lamy

Plusieurs sondages, effectués en 1973 par M. Fixot et G. Démians d'Archimbaud, avaient mis en évidence la présence de sépultures datant de l'Antiquité tardive ainsi que des structures modernes.

Deux sondages profonds ont été pratiqués lors de la présente expertise, représentant 14 % des parcelles concernées. La profondeur attendue des vestiges funéraires, au moins 5 m sous le sol actuel, ainsi que des contraintes d'accessibilité n'ont pas facilité l'opération qui s'est concentrée sur le secteur le plus occidental.La fouille a mis en évidence la présence d'un ancien vallon reliant le plateau de Saint-Victor au promontoire de Saint-Nicolas. Ce vallon ne fut occupé qu'à partir des IV^e-V^e s., recevant quelques sépultures à mettre en relation avec l'édifice funéraire paléochrétien tout proche. Deux sépultures à inhumation ont été exhumées, dont une sous tuiles, renfermant les restes osseux d'une femme adulte et d'un adolescent entouré d'un linceul. Cette découverte vient confirmer les observations effectuées en 1973 quant à la présence de la nécropole antique tardive à l'ouest de la basilique et permet d'estimer son étendue et sa densité.

Durant le Moyen Âge, ce vallon est devenu agreste, recevant sans doute des plantations de vigne : les archives écrites évoquent un « clos de vigne » ou un « grand champ des moines ». Un mur d'enclos figurant sur un plan du XVIII^e s., mais sans doute construit antérieurement, a été retrouvé dans l'un des sondages. De façon sans doute concomitante à la destruction de l'abbatiale après la Révolution et dans le cadre de la toute nouvelle urbanisation du quartier, le vallon s'est vu ensuite intégralement comblé pour devenir insoupçonnable aujourd'hui. Une partie des remblais utilisés proviennent du démantèlement des bâtiments monastiques et comportent des blocs taillés de belle facture.