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Avenue Jean-Macé
A Lapalisse, Allier, suite à l'évaluation de décembre 2000 (cf. Archéopages n° 4), une fouille préventive a été réalisée sur 500 m2 (dans un terrain de 15 000 m2), soit les deux principales zones recelant des vestiges.
Le terrain se trouve en périphérie méridionale du site gallo-romain des ateliers de potiers de Lubillé. Il renferme des vestiges en assez mauvais état de conservation, du fait de la présence de plusieurs paléochenaux, médiévaux ou modernes, du proche ruisseau des Rosières.
Hormis quelques éléments du parcellaire, peut-être assez précoces, le site n'a révélé qu'un seul four qui ne peut être daté pour le moment, en raison de l'absence de tout élément mobilier. La partie nord du terrain abritait les restes d'un fanum de plan carré installé dans l'angle sud-est d'un vaste enclos palissadé se développant dans les parcelles environnantes. Les rares éléments mobiliers associés renvoient vers le Ier siècle de n. è. Ce type de lieu de culte était jusqu'alors inconnu dans le département de l'Allier.
La partie sud du terrain recelait une petite nécropole gallo-romaine qui pourrait avoir été installée en bordure d'une voirie matérialisée par deux fossés parallèles. Elle comprenait 38 incinérations en fosse, une probable incinération en urne et une inhumation en coffre de bois. Les premières données céramologiques plaident en faveur d'une utilisation de l'espace funéraire centrée sur la seconde moitié du IIe siècle.
Les analyses (polliniques, anthracologiques) et les datations en cours de réalisation permettront de compléter les données sur ce site. Paradoxalement, l'intérêt de celui-ci réside dans le fait qu'il abrite des vestiges qui ne sont pas directement liés aux ateliers de potiers. En effet, la découverte d'un fanum et d'une petite nécropole en périphérie méridionale de Lubillé permettent aujourd'hui de considérer ce site comme une petite agglomération à vocation potière et non comme un simple regroupement d'ateliers de potiers.