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Gérico
Cette opération fait suite à un diagnostic réalisé en 2002 à l'emplacement d'une future ZAC sur les communes de Dainville et d'Achicourt, au sud-ouest de la ville d'Arras (J. Durier/Inrap, 2002).
Cette première intervention, qui a porté sur une surface de 40 ha, a révélé quatre pôles d'occupation qui s'échelonnent, sur le plan chronologique, de la Protohistoire (ancienne et récente) à la période gallo-romaine.
Outre quelques fosses isolées de l'âge du Bronze et du premier âge du Fer, le lieu se structure véritablement au second âge du Fer avec la création de deux établissements agropastoraux. L'époque gallo-romaine se traduit par un habitat situé aux abords d'une voie et d'une officine de potier, qui, en dépit d'un dégagement partiel, a permis d'examiner deux fours particulièrement bien conservés. Ces quatre sites sont reliés par un réseau viaire complexe (dont l'un existait dès la période gauloise) qui converge vers le sud de la ville d'Arras, l'ancienne Nemetacum. La campagne de fouille de 2005 porte sur l'un des deux établissements gaulois qui se trouvent à l'emplacement du principal giratoire de la ZAC. Les autres sites seront fouillés ultérieurement, au fur et à mesure de l'arrivée de nouvelles entreprises.
Le plus ancien témoignage de ce secteur est un monument funéraire de l'âge du Bronze. Le site se structure véritablement à la fin du second âge du Fer, vers les IIIe et IIe s. avant notre ère. Il s'organise alors à partir d'un enclos quadrangulaire ouvert au sud. À l'intérieur, on trouve une grande maison ainsi qu'une dizaine de constructions plus modestes de type grenier ou appentis. Une demi-douzaine de silos, dont certains ont livré de très grandes quantités de mobilier, se rencontrent au centre de la cour (aire de battage ?). Un chemin permettait d'accéder à la ferme, mais aussi au deuxième établissement situé plus au nord. Trois lieux de sépulture contemporains sont situés aux marges des espaces de vie.
L'établissement de Dainville-Achicourt connaîtra trois grandes phases de développement qui, à terme, doubleront la surface de l'enclos primitif. Le site sera définitivement abandonné à la fin de l'époque gauloise, si l'on excepte trois sépultures gallo-romaines à incinération en relation avec l'officine de potier reconnue pendant le diagnostic. Cette intervention s'inscrit tout à fait dans le programme de recherche dirigé conjointement par les archéologues du service archéologique d'Arras et par ceux de l'Inrap, qui tend à définir les contours de l'arrière-pays atrébate de la haute vallée de la Scarpe, du second âge du Fer jusqu'au début du Haut-Empire.