A Brizeaux, Meuse, 31 fossés de culture et 11 fonds de sillons ont été découverts sur l'ensemble de la zone décapée.

Chronique de site
Dernière modification
10 mai 2016

Ils apportent des renseignements sur l'utilisation et la répartition des terres dans le monde rural et en particulier sur un mode de culture influencé par la morphologie et la pédologie du site : le billonnage.

Les billons sont de légers exhaussements de terre plus ou moins larges, bornés par des sillons profonds. La charrue primitive n'avait qu'un seul versoir, ce qui entraînait une répartition de la terre d'un seul côté, contribuant ainsi à créer des billons. Au contraire, l'araire était passé dans un sens puis dans l'autre, perpendiculairement. La terre était ainsi répartie partout et les sillons étaient peu profonds.

Les billons sont séparés par des sillons ou raies qui ont une fonction de rigole d'irrigation, et les pays argileux à sol humide ont souvent été conquis à la culture par cette technique. Elle permet une meilleure utilisation des réserves d'humus, une limitation de l'érosion sur les pentes et l'évacuation de l'excès d'eau.

Sur le site du Courty, le profil dissymétrique des fonds de sillon révèle l'utilisation de charrues à un seul versoir. La profondeur et le creusement prononcé et précis de ces sillons dans un terrain argileux très plastique, difficile à retourner, supposent des passages répétés et donc une volonté de créer ces sillons. À plusieurs reprises, on remarque que ces fossés bordent les fonds de sillons. Par conséquent, leur fonction était soit de drainer les eaux de surface, soit de séparer deux parcelles.